VENUS: fausse promesse.
    C'était elle. Elle le treize juin mille neuf cent quatre-vingt dix-sept. Elle qui devait relier les points délaissés sur lesquels ses parents se disputaient parce qu'un gosse, un bébé même, et une fille en plus, ça apportai forcément de l'amour, du bonheur. pourtant quand ça naît, ces trucs là, c'est moche;
    alors pourquoi Vénus? Elle était pas bien belle,
    alors pourquoi Vénus? Elle donnait pas d'amour,
    alors pourquoi Vénus? La même question qui se bouscule aux autres dans sa tête, qui fait du bruit pour essayer de se faire entendre.
    Comme elle.


ADELAÏDE: la mer emprisonnée.
    C'était elle, là aussi. Vénus, elle se projetait en Adé, la belle Adé, la vieille toute ridée. Celle qui se faisait des teintures rousses à soixante-cinq ans pour narguer son pieux passé avec des sourires amoureux. Celle qui pleurait quand on ne la voyait pas parce qu'elle ne pourrait plus courir, plus nager. Celle qui aimait d'une telle force d'une telle douceur avec une telle indifférence d'être aimée en retour qu'elle avait bouleversé le monde, qu'elle avait bouleversé la vie.
    Adé c'était la meilleure personne qui soit, tout un océan de sentiments et de sensation qu'on croyait perdu, tout une existence offerte aux autres, toute une foi mise dans la bonté qu'elle savait toujours vivante dans le cœur des humains.
    Mais le plus transcendant chez elle, chez sa Adé, c'était ses yeux. Bleus, tous les deux, oscillant entre le jour et la nuit, tantôt astres pastels, tantôt mer nocturne. Vénus se plaisait à penser que chaque nuances, chaque reflets céruléen avait été pris parmi les plus beaux pour être incrustés dans ce qui lui apparaissait comme étant les seules pierres véritablement précieuses.
Elle avait ému toutes les plus grandes choses et merveilles. Mais pas la mort, pas la maladie. Adé elle a attrapé un putain de cancer. Mais elle était forte, si forte; elle a tenu dix ans avec la jalousie du malheur qui lui rongeait les organes pour voir Vénus, sa petite Vénus, sa petite-fille, grandir.
Adé, c'était la vie l'espoir la liberté.
Adé, elle est morte elle l'a abandonné.
Adé, c'était une sor'cière maintenant elle le sait.
Et quoiqu'elles aient tenté, ni la mot, ni la maladie, ni la douleur ne pourront jamais l'égaler.

LEROY
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VEINE|VAINE
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CHUCK
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ESPAÑA
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