Ma naissance : Enfant illégitime. Né d’une, pardonnez-moi le terme, mais d’une vacherie entre mon père et cette pouffiasse – au cerveau aussi gros qu’un petit pois … elle a un cerveau d’ailleurs ? Faudrait vérifier tient ! Je vais faire signe à Greg un de ces jour, histoire de lui dire que j’ai un superbe spécimen inconnu de la race humaine en ma possession … enfin, qui était en ma possession … BREF ! – du nom de Nastazy – quel nom pourrit d’ailleurs ! -. Cette sale sorcière (non, elle n’a pas de pouvoir, j’emploie ici le terme désignant une personne mal intentionnée … je peux aussi la décrire comme une salope, une chienne, une pute qui écarte les cuisses pour n’importe qui, une frustrée de la vie … une personne qui prend tout les moyens en sa possession pour arriver à ses fins … une sorcière quoi !), elle a réussie à mettre mon père dans son lit, un soir qu’il était plein comme une barrique. Elle pensait qu’il se rendrait compte qu’il était amoureux d’elle depuis le début, mais qu’il n’osait pas se l’avouer … Pfffrrr … HAHAHAHAHAHA *fou rire incontrôlable*. Que de fausseté, haha, jamais elle ne l’aimera, il est bien trop amoureux de sa petite femme chérie pour ça, ce qui est cool car je l’adore. Sa femme, Molly, c’est un ange au chocolat (et moi qui adore le chocolat, c’est un sacré compliment que je lui fais là). Jamais vu de personne plus douce qu’elle, croit pas que ça l’existe d’ailleurs. J’en étais où d’ailleurs … ah oui VOILÀ ! Donc, cette sale sorcière a réussie à embobiner mon petit papa et à le mettre dans son lit, un soir ou il était complètement plein. Après une nuit d’amour ou il passa son temps à gémir le nom de sa femme (nous nous passerons des détails, merci !) il se réveilla le lendemain matin, un mal de tête carabinée en cadeau et une horreur à côté de lui. Son pire cauchemar, sa pire ennemie … Nastazia, ce reptile dégoutant. Après avoir réalisé ce qui était arrivé cette nuit, il est rentré chez lui et est aller tout déballer à sa petite femme. Celle-ci, en colère au début, comprit que son mari c’était fait dupé et ne lui en voulu pas. Par contre, ce qui n’était pas rentré dans l’équation, c’est la grossesse de cette péripatéticienne. Ayant comprit que Charles ne l’aimerait jamais, elle passa toute sa colère sur celle qui, pour elle, en était la cause … le petit bout de chou qui venait tout juste de naître … c'est-à-dire : moi !

Mon enfance : Jusqu’à mes huit ans, je n’ai pas eu de prénom. Monstre, bestiole, bonne, empêcheuse de tourner en rond, sale gosse … bref, que des petits surnoms tout mignon, mais jamais de prénom. Je faisais la cuisine, le ménage, je jardinais, je lavais le linge, la voiture de sa majesté. Toutes les tâches ménagères de la maison, c’est bibi qui s’en chargeais. Mademoiselle la princesse, pour sa part, ne foutait carrément rien du tout … ah non correction, elle faisait quelque chose : Lorsque le ménage était mal fait, elle … attendez comment elle disait ça déjà ? … Ah oui : Elle me montrait le bon exemple … ouais c’est sûr que le corps couvert de bleu et des coups de couteau dans le dos, ça aide quelqu’un à faire le ménage. Ouais parce que Madame, en plus de me donner une feuille de 50 mètres de longs avec mes tâches pour la journée – pour être certaine que je n’aurais pas le temps de finir, elle s’arrangeait pour que le rouleau soit énormément long – elle me donnait une ‘’correction’’ quand rien n’allait dans son sens où que ma liste de corvée n’était pas terminée. Autant vous dire que j’en ai mangé des coups dans ma jeunesse. Au début ça va, ce n’était pas trop méchant. Elle était toute mielleuse, elle m’appelait ma beauté, mon cœur (bwarf, j’ai le goût de vomir maintenant, super !), mon sucre d’orge (j’ai le droit de pleurer de rire maintenant ? non mais quel surnom débile, sérieux !) et j’en passe et des meilleurs. C’est quand que j’ai réussie à marcher que la mégère elle a changée. De ‘’douce’’ et hypocrite, elle est passée à tyrannique et bourreau. Les corvées n’étaient pas terminées ? Avalanche de coups.  Le souper avait cramé ? Avalanche de coups. Il restait une poussière ? Avalanche de coups. Bref, que de bonheur. À l’aube de mes six ans, une nuit, ça a sonné à la porte. C’était l’ex petit copain de la pute qui me servait de ‘’mère’’ qui sonnait à sa porte. Il s’était fait viré de son appart’ (bien fait pour lui tient !) et il se cherchait un endroit ou crécher. Ma génitrice l’a fait entrer dans la maison et il a dormit sur le canapé durant une semaine. Après la première semaine, il a dormit dans le lit de ma génitrice. À la fin de la deuxième semaine, le comportement de Patrick à commencé à changer. D’indifférent, il est passé curieux à mon égard. Il regardait tout ce que je faisais, me surveillant sans cesse. Moi, je croyais que c’était ma folle de mère qui lui avait demandé de faire ça, donc je n’en ai pas fait cas. Seulement, une nuit, alors que je me levais parce que je devais faire pipi, j’ai surpris une conversation entre ma salope de mère et ce salop (ils font bien la paires hein ?) Elle disait qu’il devait payer 100$ de la nuit, qu’en bas, elle n’allait pas le laisser faire. J’étais petite alors, naïvement, j’ai cru qu’elle parlait d’une soirée dansante qu’elle voulait organiser … si j’avais su … (ouais j’étais conne quand j’étais petite haha … ha). Deux nuits plus tard, alors que je dormais tranquillement en rêvant qu’un prince sur un cheval blanc venait me délivrer du dragon qu’est ma mère, j’ai sentie une caresse aussi légère qu’une plume. Croyant que c’était ma mère qui, enfin, faisait preuve d’amour à mon égard, j’ai légèrement sourie et j’ai collée ma joue contre sa main. Hélas, ce n’était pas ce à quoi j’avais pensé. J’ai papillonné des yeux pour les ouvrir et quand j’ai vu qui c’était, j’ai voulu hurler, mais cet enfoiré il a posé sa main sur ma bouche avant, me faisant taire par la même occasion. Ce qu’il m’a dit, je m’en souviens encore comme si c’était hier :

- Tu vas voir ma belle, je vais tellement te faire plaisir que tu vas en gémir comme ta chienne de mère. J’ai toujours aimé les petites filles dans ton genre. Au début, elle crie, elle hurle, elle pleure, mais au bout d’un moment elles ne bougent plus et elles se laissent faire. Tu vas voir, je vais bien prendre soin de toi et tu finiras par me remercier. Crie pour moi, salope, aller, crie !

Et j’ai fais ce que le monsieur me demandais, j’ai crié, croyant bêtement qu’après il allait me laisser toute seule finir ma nuit. Les larmes coulaient le long de mes joues, baignant mon oreiller de ma toute dernière émotion avant un long moment. Son petit manège, il a duré deux ans. Deux ans de pure torture, à me faire violer par le compagnon de ma génitrice qui, quand elle s’ennuyait trop de son ‘chéri’ venait nous trouver et participait. À ma fête de sept ans, ma mère ma fait comme cadeau le livre Kamasutra, pour que je sois plus ‘apte’ comme elle disait. Elle m’a également inscrite à des cours de gymnastique, pour que je gagne en souplesse. C’était un véritable enfer. C’est finalement le jour de mes huit ans que mon ange gardien est arrivé.

La délivrance : Le jour de mes huit ans, j’étais ‘tranquillement’ en train de me faire torturer ‘joyeusement’ par ma génitrice quand ça a sonné à la porte. Laissant son couteau de côté, elle m’a regardé dans les yeux et, sadique, elle m’a murmuré :

- Tu bouge, tu crie, tu pleure, tu hurle et la personne qui est dehors le paiera et toi, je te tuerai.

J’ai acquiescé avant de grimacer de douleur. Cette salope ne m’avait pas manqué. En ouvrant la porte, Nastazy se retrouva face à la police qui lui a dit, mot pour mot :

- Mademoiselle Hilroy, vous êtes en état d’arrestation pour enlèvement, séquestrations et meurtres en la personne d’Hilary Burton.

Ma génitrice s’est mise à crier comme une folle et, sachant que c’était forcément quelqu’un qu’elle connaissait qui l’avait dénoncée, elle s’est tournée vers moi, la rage au fond des yeux et la bave dégoulinant sur le menton.

- Toi, m’a-t-elle grogné après.

Elle a regardée le policier, le couteau et elle a prit une décision, je l’ai vu dans ses yeux. Elle a fermé la porte au nez de l’homme et s’est précipité vers moi, l’arme en main. J’ai hurlé de terreur, ne voulant pas mourir. Le monsieur qui était dehors, tout d’abord abasourdi par le geste de la criminelle, a fini par se ressaisir et allait pour avertir son collègue quand il entendit un grand cri effrayé en provenance de la maison. Reconnaissant le timbre de voix comme celui d’un enfant, il n’a fait ni une ni deux et a défoncé la porte, pistolet en main. En voyant la scène, c'est-à-dire, ma génitrice qui s’acharnait à me donner des coups de couteau dans le corps et moi, baignant dans mon sang, il a fait ce que son cœur de flic, mais également de père, lui dictait. Il a tiré en pleine tête de ma génitrice. Celle-ci, alors qu’elle allait asséner son vingtième coup de couteau dans sa garce de fille, se figea, surprise, puis tomba, morte, sur le corps de la petite allongée sur le sol, le couteau se fichant dans le sol, à quelques millimètres de la tête de l’enfant. Après s’être ressaisit, l’homme se précipita vers la victime en signalant dans son talki-walki qu’il avait besoin d’une ambulance d’urgence, ainsi que d’un médecin légiste pour une morte par balle. En voyant le corps criblé de coup de couteau de la petite, le vénérable homme se mit à pleurer, se disant que s’il était arrivé plus tôt, ceci ne serait pas arrivé.

Je suis resté six mois dans le coma. Le gentil monsieur, après avoir fait des recherches, avec l’aide de son unité, sur mon identité, ne trouva rien à mon nom, alors il s’orienta avec l’aide de mes résultats de prise de sang. En me regardant de plus près, il trouva une troublante ressemblance entre moi et son chef. Grimaçant légèrement et perturbé, il alla trouver son patron, Charles Espéranza, essayant de trouver le pourquoi je lui ressemblais autant. Celui-ci, se rappelant la nuit qu’il avait passé avec la folle de service, fut pris d’un immense doute. ‘Et si’, lui murmurait son cerveau. Oui, et si j’étais né du fruit de cette manipulation ? Pris d’un immense doute, il alla à l’hôpital et fit effectuer un test de paternité. Verdict : Il était bien de ma famille. Mesdames et messieurs, je vous présente mon paternel : Charles Espéranza, grand patron au FBI, mais également ancien combattant. Sa protégé ? Son épouse, Molly DeCastello. Le monde est petit, hein ? Bref ! Une fois qu’il eut les résultats, un grand sourire s’afficha sur son visage. Lui et sa petite femme chérie avait toujours voulu des enfants, mais malheureusement, il s’est avéré que sa tendre épouse ne pouvait en avoir, stérilité oblige. Mais il fut prit d’un doute, tout à coup : et si ça elle ne voulait pas de sa fille ? Que vu que ce n’était pas son enfant, elle ne voudrait pas en prendre soin ? Mais franchement, en regardant le visage de son enfant, il en douta. Elle était tellement mignonne, même couverte de coup, que sa tendre Molly tomberait immédiatement en adoration devant le bout de chou … et c’est ce qu’elle fit. Aussitôt qu’elle vit le corps couvert de coups de la petite, elle se fit sérieuse et regarda son mari, des larmes de douleurs coulant sur ses joues :

- On doit la prendre avec nous, Charles. La pauvre petite, si seulement nous avions su son existence plus tôt, nous en aurions demandé la garde bien avant. Oh ma pauvre chérie, pleura-t-elle, des larmes de regret dévalant son visage, figé dans une expression de douleur.

Charles acquiesça de la tête, tout content que son épouse veuille bien prendre soin de sa petite fille chérie. C’est ainsi que je rentrai dans la famille fermé des Espéranza. Mon père, c’est le grand patron du FBI. Ma mère, elle, travaille en tant que profileuse, mais elle a un diplôme de médecin et également un diplôme de psychologue. Mon grand-frère, lui, travaille au NCIS. Ma génitrice était une sor’cière des ténèbres et son métier, c’était espionne. On dira que son travail a fini par la faire passer du mauvais côté, au bout du compte. Après cet épisode de douleur, je suis resté méfiante les premiers temps, ne prononçant pas un mot, ne pleurant pas quand j’avais mal, me protégeant la tête quand je cassais quelque chose dans la maison … j’étais absolument terrifié. Tout ça a prit un an. Un an et deux mois de dur travail pour ma famille, mais finalement, ils ont réussie à intégrer mon cercle très restreint de personne que j’aime et que je protégerai de ma vie, s’il le faut.

Mon adolescence :